Bien que les revenus soit une source de revenus passifs assez avantageux, l’aspect fiscal peut parfois paraître plus compliqué voire même mal compris ! Pourtant, c’est une étape importante au bon déroulement de votre activité de propriétaire. Dans cet article, nous vous proposons de faire le tour de toutes les informations essentielles pour ce qui concerne la fiscalité de la colocation meublée. Quels sont les avantages, les possibilités et les étapes à suivre ? On vous dit tout !
Qu’est-ce que la colocation meublée ?
La colocation meublée est une forme de location où plusieurs personnes vivent ensemble dans une maison ou un appartement, et partagent les coûts de la location. Contrairement à la location traditionnelle, la colocation meublée implique que l’appartement ou la maison est équipé de meubles et d’équipements de base.
Quels sont les avantages en termes de fiscalité de la colocation meublée ?
L’attrait essentiel de la fiscalité en colocation meublée réside dans la possibilité de déduire à la fois les frais d’établissement et l’amortissement du bien immobilier.
Ces déductions supplémentaires par rapport au régime foncier classique (location nue) permettent souvent à l’investisseur de ne pas être imposé sur ses revenus locatifs pendant une période comprise entre 8 et 25 ans selon le mode de financement choisi (étude sur demande).
Quelles sont les possibilités déclaratives ?
Les loyers perçus dans le cadre d’une location meublée entrent dans la catégorie des Bénéfices industriels et commerciaux (BIC), et non en tant que revenus fonciers, comme c’est le cas par exemple pour les locations nues.
Pour le reste, vous allez pouvoir choisir entre trois types d’impositions.
La déclaration en régime réel avec le statut de loueur meublé non professionnel
Si vous choisissez le régime réel pour la fiscalité de la colocation, vous déclarerez l’ensemble de vos revenus et charges, ce qui est la plupart du temps plus intéressant fiscalement. Le solde net est alors imposé au même égard que vos autres revenus et l’imposition dépend également de votre taux d’imposition proportionnel à l’ensemble de vos revenus.
La déclaration en régime réel avec le statut de loueur meublé professionnel
Soumis à des conditions de ressources locatives et personnelles (étude sur demande), ce statut permet notamment d’imputer les déficits sur le revenu global. En effet, vous pouvez bénéficier d’exonération d’impôts sur les revenus locatifs.
Pour passer location meublée non professionnelle à location meublée professionnelle, il est essentiel de respecter certaines conditions.
Tout d’abord, il faut que les recettes liées aux loyers perçus par le propriétaire soient supérieures à 23 000 euros par an.
Tout d’abord, il faut que la colocation soit la résidence principale de tous les habitants faisant partie de la colocation.
La déclaration dans le régime micro BIC
Il s’agit de l’option administrativement la plus simple. Ici, les loyers perçus sont traités comme des revenus professionnels, soumis à l’impôt sur le revenu (IR). Vous déclarez vos recettes dans votre déclaration de revenus classique (formulaire 2042C) et bénéficiez d’un abattement forfaitaire de 50 %, l’imposition des 50 % restants dépendant alors de votre taux d’imposition proportionnel à l’ensemble de vos revenus.
Cependant, la colocation meublée ne doit pas être votre source principale de revenus. De plus, le régime micro-BIC n’est possible que lorsque l’ensemble des revenus perçus par le propriétaire ne dépassent pas les 70 000 euros HT de loyers.
Ce qu’il faut savoir sur ce type de régime, c’est qu’il ne prend pas en compte la déduction des charges. Il concerne principalement l’abattement forfaitaire.
Il faut savoir que l’imposition BIC est également accessible pour les loueurs meublé non professionnels. La différence qui joue principalement en fonction des deux impositions est que les charges ne sont plus déduites sous forme d’abattement forfaitaire.
Quelles sont les charges déductibles au régime réel ?
- Les frais d’établissement au moment de l’acquisition : Frais de notaire, honoraires de commercialisation et/ou d’ingénierie du projet, frais de constitution de société…
- Les travaux d’entretien, d’amélioration et de réparation
- Les impôts locaux
- Les frais de gestion et d’assurance
- Les intérêts d’emprunt
- L’amortissement du mobilier et des équipements (sur 5 à 10 ans)
- L’amortissement du bien immobilier (sur 25 à 50 ans) et des travaux(sur 10 à 20 ans)
Comment profiter de l’exonération d’impôt dans une colocation meublée ?
L’exonération d’impôt n’est pas accessible à n’importe quel propriétaire. Pour l’obtenir, il faut correspondre à ces trois critères :
- Le logement qui abrite la colocation doit être la résidence principale du propriétaire. Les logements ou pièces indépendantes ne sont pas considérés comme valables.
- Le logement loué doit également être la résidence principale de chaque locataire (à moins qu’il ne justifie d’un contrat de durée déterminée lors d’un emploi saisonnier).
- Le loyer ne doit pas dépasser les limites imposées par l’administration fiscale qui est de 192 euros en île de France et 142 euros dans les autres régions.
Vous avez pour projet de louer en colocation ? Le sujet vous intéresse ? vous souhaitez avoir des précisions sur la fiscalité en colocation meublée, les possibilités déclaratives, les différents régimes ? Contactez-nous !